Valls, le vote camouflet

On peut prendre le problème comme on veut, le gouvernement Valls est illégitime à mettre en oeuvre son pacte de responsaustérité. Le vote intervenu à l’Assemblée Nationale ce mardi 29 avril est un désaveu cinglant pour le Premier Ministre. Quel que soit le sens dans lequel on prenne les chiffres, nulle majorité absolue ne se dégage. Un comble pour le premier Ministre d’un Président qui il y a encore quelques semaines pouvait compter sur l’appui de 325 député-e-s (291 socialistes, 17 écologistes et 17 radicaux). Il n’en reste plus que 265 (-18 %), et encore a t-il fallu mettre un couteau sous la gorge à nombre d’entre eux pour s’assurer de leur vote. Lire la suite

Hollande invente le Smic-chômeurs

hollandeAprès la baisse des cotisations sociales pour les entreprises, après les exonérations totales de cotisations patronales pour les salariés payés au Smic, Hollande va encore plus loin et invente les chômeurs apprentis ! Lire la suite

Pour Valls, Matignon vaut bien une messe

Manuel Valls va finir par prendre ses quartiers au Vatican. Le Premier Ministre représentera en effet la France le 27 avril à la cérémonie de canonisation de Jean-Paul II et Jean XIII. On est en droit de s’interroger sur la dimension diplomatique de la présence officielle de la France à ce qui relève d’une cérémonie religieuse et non d’un événement lié au Vatican en tant qu’état. On est plus encore interpelé par le fait que la représentation se fasse au niveau du Premier Ministre. A moins de se souvenir que la génuflexion permanente de Manuel Valls constitue depuis des années un abaissement permanent de la laïcité. Rappel des faits. Lire la suite

Hamon territorialise l’Ecole de la République

Hamon PeillonAvec le décret sur les rythmes scolaires de Vincent Peillon, on croyait avoir tout vu en matière de dislocation façon puzzle de l’Ecole de la République. Mais voilà que dans un entretien au journal Le Monde daté du 26 avril, le nouveau ministre de l’Education nationale Benoît Hamon relève le gant en décidant « d’assouplir [le décret sur les rythmes scolaires] pour s’adapter aux expérimentations ». Lire la suite

23 avril 1848/1905/2014 : le peuple, les socialistes, les fossoyeurs

Ce 23 avril, François Hollande se rend à Carmaux pour « rendre hommage » à Jean Jaurès. Il aurait pu s’y ressourcer en se souvenant que Jean Jaurès avait si ardemment œuvré à la création de la SFIO, le 23 avril 1905, à la salle du Globe à Paris. Il aurait pu se souvenir que c’était aussi un 23 avril, en 1848, que se tinrent les premières élections au suffrage universel (masculin) en France pour désigner l’assemblée constituante. Au lieu de cela, comme un symbole, c’est le jour qu’il a choisi pour entériner définitivement le pacte de responsabilité, détailler les cadeaux aux Medef et expliciter la saignée de 50 milliards infligée au peuple. Sans vergogne, François Hollande est donc allé porter l’affront chez Jaurès, celui qui, parce que « le socialisme sort du mouvement républicain », n’a au contraire eu de cesse pour faire émerger la République sociale de lier les combats qui s’exercent dans les ordres politique, économique et social. Lire la suite

André Vallini, secrétaire d’Etat à l’atomisation de la République

Couverture Hollande, la République pour cibleManuel Valls prend décidément un malin plaisir à étaler la confiture. Après les ministres, le discours de politique libérale, voilà les secrétaires d’Etat. Et pour ce qui concerne le démantèlement du cadre institutionnel républicain, Manuel Valls ne fait pas une erreur de casting. Il avait déjà maintenu en place Marylise Lebranchu pour servilité, absence d’amour propre et bons services rendus de fossoyeuse de la République, voilà qu’il nomme secrétaire d’Etat à la réforme territoriale le chantre de la loi à géométrie variable : André Vallini. Manquerait plus que Gattaz à la protection sociale s’il y avait un ministère pour cela, ce qui n’est bien sûr pas le cas sous Manuel Valls. Lire la suite

Remaniement : Valls affiche l’austérité dès les intitulés

VallsA l’annonce d’un nouveau gouvernement, beaucoup s’attachent aux noms égrainés par le secrétaire général de l’Elysée. Mais les intitulés des ministères sont bien souvent tout aussi explicites. La continuité affichée dans le petit personnel gouvernemental qui sert Manuel Valls ne saurait cacher l’approfondissement des politiques d’austérité qui apparaît alors, à commencer par cette affreuse résurgence sarkozyste : « ministre des comptes publics ». Etat des lieux. Lire la suite