Le bac, le verrou que les libéraux cherchent à faire sauter

J’étais lundi 7 juillet l’invité de l’émission « Le débat de midi » sur France-Inter, émission consacrée au bac, avec pour principal contradicteur Jean-Robert Pitte, ancien Président de la Sorbonne, membre de l’académie des sciences morales et politiques, et délégué à l’information et l’orientation nommé auprès du Premier Ministre sous François Fillon.

Le Figaro et l’Ifop trient les « potentiellement musulmans » pour mieux servir le FN

Plus rien ne semble choquer ni émouvoir quand bien même les plus putrides relents de racisme et de discrimination s’affichent ostensiblement dans les pages d’un grand quotidien national. Ainsi mercredi 2 juillet, Le Figaro publiait en pleine page une étude sur le vote musulman en France (le scan ici). Et comme si classer les français en fonction de leur religion ne suffisait pas, l’Ifop, puisqu’il s’agit bien de cet institut de sondage coutumier des faits (lire ici un précédent relevé par Acrimed), a basé son analyse sur…l’étude des prénoms sur les listes électorales. Abject ! Et les réactionnaires de servir par ce biais encore une fois la soupe au FN.

Réforme territoriale : L’assemblée nationale contre le peuple

La honte s’abat sur les élus de la Nation. Alors que les représentants du Sénat avaient adopté mardi 2 juillet en fin d’après-midi une motion référendaire qui visait à organiser un référendum sur la réforme territoriale actuellement proposée par le gouvernement à travers le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral, l’Assemblée nationale a trahi le peuple qui l’a élue en refusant dans la foulée la consultation populaire sur ce projet de loi Ô combien structurant pour le pays. Une honte et la négation même du mandat qui a été confié aux député-e-s!

Les représentants de la Nation vont-ils bâillonner le Peuple ?

 Le Sénat vient d’adopter une motion référendaire visant à soumettre à référendum le projet de réforme territoriale présenté par le gouvernement.

C’est désormais à l’Assemblée Nationale de se prononcer sur cette motion référendaire.

Les député-e-s, représentant-e-s de la Nation, vont-ils refuser au peuple la possibilité de s’exprimer sur un projet qui destructure en profondeur l’édifice institutionnel et républicain pour soumettre les territoires aux règles de la compétitivité et de la mise en concurrence ?

Vont-ils encore eux se soumettre aux injonctions de Manuel Valls qui prétendait aujourd’hui  que “Cette réforme va se faire et elle doit se faire, malgré tous les conservatismes”.

Ou vont-ils réagir en élu-e-s de la Nation et redonner la parole au peuple ? De leur décision dépendra leur légitimité présente et future. Ils sont désormais face à leurs responsabilités et seront jugés sur leur décision. Rendez-vous à 21h30