Changement de marée

Tribune publiée lundi 27 mai dans Marianne, ici en version augmentée

C’est souvent un bruit sourd. Puis de forts remous. Et la marée tourne. Le processus destituant qui se prolonge et continue à tout emporter. Les vieux partis, comme les nouveaux qui ont fait le choix de s’institutionnaliser. Ne subsiste plus dans ce paysage d’un côté qu’un président qui a fait le choix de cliver la société pour pouvoir gouverner de manière minoritaire, et de l’autre la force qui accepte d’être l’expression de ce dégagisme pour mieux porter sa vision identitaire des choses. Mais cette fois, une bascule s’opère : émerge en contrepoint l’esquisse du processus constituant. Le mouvement des Gilets jaunes a commencé à redonner le goût du politique au pays. L’intérêt pour la chose publique, revigoré ces six derniers mois, s’est traduit par un regain de participation. Limité certes. Mais la courbe s’est inversée. Alors certes le reflux prendra du temps. Mais la marée tourne. Lire la suite

Les leçons de l’épisode Kotarac

Andrea Kotarac quitte la France insoumise pour rejoindre le RN et me voilà une fois encore dans l’actualité, moi qui n’avais comme au mois de janvier rien demandé. Rien ne me sera épargné comme dirait l’autre. Puisqu’il en est ainsi, je réponds sur le fond. Lire la suite

Gilets jaunes : c’est au peuple qu’il appartient d’écrire la suite de l’histoire

Parce que le peuple s’institue à travers ses propres demandes, le temps constituant n’appartient à aucun sinon au peuple lui-même. Appel pour des cercles constituant lancé ce mercredi 8 mai dans Libération avec plusieurs des camarades et ami-e-s fidèles à l’exigence de la souveraineté populaire pour conduire à l’émancipation !

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Macron ou l’a-démocratie de l’omission

Avec Macron, les symboles effacent le sens : le programme de LREM pour les élections européennes sera en effet rendu public ce 9 mai, journée de l’Europe. Mais seulement 17 jours donc avant le scrutin du 26 mai. Comme lors de la présidentielle quand il avait annoncé avoir finalisé son programme un mois à peine avant l’élection, Macron est donc un adepte de l’a-démocratie de l’omission : il ne se contente plus de ne pas respecter ses engagements comme ses prédécesseurs, il avance masqué et les cache aux gens. On comprend mieux pourquoi il a dès lors si vite basculé dans le pouvoir du mensonge.

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