Macron, de l’échec du parti de l’ordre à l’immobilisme conservateur

Dans cette vidéo, je reviens sur les enseignements et conséquences de la puissante mobilisation populaire du 26 mars. Celle-ci a été un grand succès du fait qu’elle s’est nourrie du carburant démocratique que lui a insufflé le président Macron – à son corps défendant – en ayant recours au 49-3. Je mets toutefois en garde : la forte mobilisation du 26 mars n’est pas gage d’un même si haut de mobilisation pour la semaine à venir car la colère contre l’usage du 49-3 pourrait avoir été pour partie purgée par la manifestation du 26 mars. D’où la nécessité d’approfondir sans attendre des formes de lutte parallèles, comme notamment le blocage de l’appareil productif, chacun devant dépasser en citoyen sa propre fonction de salarié pour se rendre disponible pour le blocage des secteurs clés.

Je reviens ensuite sur le fait que le président Macron a tenté de jouer la carte du « parti de l’ordre » comme au moment du mouvement des Gilets Jaunes. Peine perdue, non seulement les violences lui sont pour parties attribuées (et de ce point de vue les révélations des enregistrements sur les agissements de la Brav-M sont désastreuses pour le pouvoir), mais il apparaît comme un déserteur dans le champs démocratique au point de basculer au rang des conservateurs. Là où les Français selon une enquête Odoxa désirent à 70% un référendum et même à 61% un référendum, M. Macron se cantonne dans la démocratie minoritaire en affirmant « qu’il n’y a pas de majorité alternative ». Ce faisant, il reconnait qu’il ne dispose pas lui-même de majorité et pire encore se refuse à chercher une perspective majoritaire pour une sortie de crise.

Pour cela et pour le reste, analyses ici.

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