Le macronisme en état de mort politique cérébrale

L’intervention du chef de l’Etat devant le Français le 17 avril aura finalement moins été une intervention inutile qu’une intervention de l’inutile. Elle ara servi de révélateur pour donner à voir la disparition de M. Macron en tant qu’objet politique pensant, agissant et vivant.

« A l’évidence, cette réforme n’est pas acceptée ». Les mots de M. Macron n’en finissent plus de résonner tant un tel constat apparaît paradoxal quand le président n’en tire derrière aucune conséquence. Ce faisant, il assume de disjoindre les faits publics et les actes politiques. Il assume de disjoindre la volonté populaire des actes législatifs et exécutifs. Il assume in fine de séparer la représentation, quelle qu’en soit la forme, du mandant. Après avoir poussé le conseil constitutionnel à se suicider, M. Macron poursuit sa déconstruction de toute forme et de tout cadre de légitimité politique. La sienne incluse.

Le deuxième révélateur de son intervention concerne son rapport au temps : M. Macron semble laisser filer son quinquennat. Lui hier maître des horloges a perdu les clés. Ce second mandat est de trop car il est sans conséquence pour lui. Mais ce temps qui coule sans prise avec le réel à l’Elysée apparaît d’autant plus disjoint de l’urgence ressentie par les Français pour faire face au quotidien. Les temps du monarque et de son peuple ne sont non seulement plus synchrones mais se meuvent à leurs rythmes propres.

Enfin, le macronisme a perdu son essence. En 2017, le macronisme était un populisme du verbe à défaut d’être un populisme de l’être. Dès lors, il se nourrissait en parole de la recherche de signifiants vides. Six ans plus tard, il est devenu un insignifiant plein, plein jusqu’à la nausée. Le macronisme non seulement ne se renouvelle plus mais il abandonne ce qu’il était. Il n’est plus même ce discours de la méthode qui lui servait de paravent.

Le reste dans la vidéo ci-dessous.

François cocq

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