Et Valls supprima la taxe à 75%

Manuel Valls ne dit pas seulement aux entreprises qu’il les aime dans toutes les langues, il leur donne aussi des gages. Et rendu à ce niveau d’effusions, ce n’est plus de l’amour, c’est de l’asservissement. Ainsi, lundi 6 octobre, paradant devant le parterre des banquiers à la City de Londres, Manuel Valls ne s’est pas contenté de son absurde mais désormais traditionnel : « My gouvernement is pro business ». Il a joint pour une fois les actes à la parole.

S’exprimant  à propos de la taxe à 75% sur les salaires supérieurs au million d’euros annuel pourtant validée il y a moins d’un an par le Conseil constitutionnel, le Premier ministre a ainsi déclaré : «Je sais que cette taxe a fait grand bruit ici (en Angleterre), et surtout notre décision de taxer les salaires très élevés, a-t-il expliqué. Mais beaucoup de gens oublient de dire que c’était temporaire. Ça n’existera plus au 1er janvier 2015.».  A ce rythme, la taxe à 75% n’aura pas été temporaire, elle aura été éphémère. Bref avec Valls et Hollande, le combat contre la finance, c’est un p’tit tour et puis s’en va.

Même l’héritage pourtant calamiteux de Jean-Marc Ayrault est désormais foulé aux pieds par Manuel Valls. On aimerait pourtant que nombre d’autres mesures de Manuel Valls soient aussi temporaires, à commencer par les gels des salaires dans la fonction publique ou la baisse des pensions de retraites, sans compter les déremboursements de soins. Mais au final, le peuple est lui châtié dans la durée et la finance caressée dans la continuité.

C’est Valls qui doit maintenant  dégager. Il était temporaire, il doit devenir éphémère.